Le trajet du matin …
Après avoir descendu la moto du salon, en ayant bien fait attention de ne pas m’écraser dans le mur avec elle, je fais un petit signe de la main à Yen, pour lui dire que je m’en vais. Je monte sur ma bécane, tourne la clé, et c’est partie pour quinze minutes de bonheur. Au bout de la première ruelle je rejoins une rue, passe la seconde ! Les premières gouttes de sueur qui tapissent mon front après avoir manœuvrer la moto, s’effacent assez rapidement, au fur et à mesure que je prends de la vitesse. Mais je suis toujours en seconde ! Deuxième rue à droite. La rue des petits déjeuners : les motos sont bien stationnées sur les côtés, les gens sont assis sur les petites de tables (comme à la maternelle), des dames âgées toutes voûtées traversent la rue sans regarder (une fois j’ai failli en abîmer une). Arrivée sur le gros rond point. Passage de la troisième. C’est le choc du trajet car c’est à cet instant précis que je me noie dans la circulation, c’est à ce moment qu’il est vitale de se réveiller afin d’anticiper un maximum de choses. Car sur ce gros rond point, il y a cinq sorties, mais aussi cinq entrées … bref ils arrivent de partout. Après la rue du café 24 et du commissariat. Puis petit rond-point. Mais ça ne veut pas dire qu’il est plus facile. Car il a aussi 5 entrées et 5 sorties, mais comme il est plus petit, les distances pour réagir aux mouvements des uns et des autres sont aussi plus petites, donc ce passage nécessite d’avoir des temps de réaction plus faibles. Biensur, sur ces ronds points, j’évite de m’attarder sur les petites choses surprenantes qu’on a envie de regarder. Rue suivante, puis feux, puis grand axe. Les feux, ce n’est pas trop un problème, comme en France on s’arrête au rouge. Le nombre de secondes restantes avant le passage au vert est affiché, de même dans le sens inverse. Le travail d’anticipation opère quand on se rencontre quelques dizaines de mètres avant que le feu est rouge, il faut trouvé un endroit ombragé pour s’arrêter, car la couleur des feux changent toutes les 30 secondes. Grand axe. Passage de la quatrième (60 kilomètres/heures). Banque, marchand de chaussures, supermarché, pompiste, station de taxi, garagiste, sur 2 fois 3 voies, on trouve un peu de tout. Par contre je ne savais jamais sur quelle voie rouler, donc je prends celle du milieu. C’est le moment que je préfère : un seul feu sur quatre kilomètre. Il m’arrive souvent de me réveiller … « ah tiens je suis déjà arrivée ici ? J’ai déjà passe le feu ? ». Je me laisse porter par le flux de moto. Dernier rond point. Premier petit bonheur de la journée, car j’évite de trop ralentir avant de le contourner, et bien sûr je râle quand les gens prennent ma voie et roule comme des escargots. Ensuite, il faut longer l’autoroute à contre sens sur la pseudo piste cyclable. La je commence a être bien réveillée. Petit passage chaotique. A gauche, route de terre battue. Deuxième petit plaisir de la journée. Je ne ralentis pas et essaye de trouver le chemin ou il y a le moins de bosses possible. Entrée sur la droite dans la zone industrielle. Premier dos d’âne, passage devant l’usine de taille de diamants, deuxième dos d’âne, a gauche, troisième dos d’âne, arrivée devant l’usine.
Une nouvelle journée commence.
Premier travail : une tasse de café.
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